L’interrupteur est l’une des inventions les plus pratiques à utiliser au quotidien. Il vous rend capable de faire surgir la lumière d’une simple pression du doigt… Génial, non ? Si vous avez besoin d’installer un système à plusieurs interrupteurs, une question se pose : opter pour l’interrupteur va et vient ou pour le bouton poussoir ? Battle.
Le va et vient : 2 interrupteurs pour une seule lampe
Comment déclencher un éclairage – ou l’éteindre – dans un même lieu depuis deux endroits différents ?
Quand passer du simple allumage au « va et vient » ?
L’interrupteur à simple allumage, on connait. Il s’agit d’un bouton qui commande un éclairage. Il suffit d’appuyer dessus pour qu’une lampe s’allume ou s’éteigne. Son système électrique est basique. Le fil de phase arrive sur l’interrupteur et repart vers la douille de l’ampoule. Le neutre et la terre vont à l’ampoule directement. Mais ce genre d’interrupteur ne fonctionne que depuis un seul endroit. On l’utilise généralement pour les pièces ne disposant que d’une seule entrée (les toilettes ou la salle de bains, par exemple).
Si vous souhaitez deux points de commande pour allumer une lampe, par exemple dans une pièce ayant deux portes, vous pouvez installer un va et vient. Cette fois, vous aurez deux interrupteurs reliés par un fil navette (de couleur orange), pilotant tous les deux la même source d’éclairage. L’un des deux est relié à la phase, l’autre à l’éclairage.
Le va et vient utilise un interrupteur à bascule : contact maintenu
En simple allumage comme en circuit va et vient, il s’agit d’un interrupteur à bascule. Sa particularité, c’est de rester en position, basse ou haute, après avoir été actionné. On parle de contact maintenu. Une fois le circuit d’éclairage ouvert ou fermé, les deux interrupteurs (connectés à la même lampe) obéissent à la commande quelle que soit leur position. La lampe reste alimenté en permanence ; le circuit électrique reste en activité tant que l’un des deux interrupteurs n’a pas été actionné.
Après avoir enclenché le premier interrupteur pour allumer la lumière à l’entrée d’une pièce, vous pouvez l’éteindre en sortant par une autre porte. Ce genre d’installation est bien pratique dans certains cas. Dans un escalier par exemple, la va et vient permet de garder la maîtrise du même éclairage, que ce soit au pied de l’escalier ou en haut.
L’interrupteur « va et vient » va aussi pour un allumage simple
Dans le commerce, ne vous fiez pas à l’indication « va et vient » qui se trouve sur la boîte d’un interrupteur. En réalité, cela désigne un interrupteur à bascule, qui peut tout aussi bien servir à un allumage simple qu’à une double commande en va et vient.
Au-delà de 2 points de commande, que faire ?
Un système de va et vient avec un interrupteur à bascule ne peut pas dépasser deux points de commande pour le même éclairage. Si vous avez besoin d’un troisième point, la première solution consiste à installer un permutateur. Cet interrupteur se situe entre les deux interrupteurs en va et vient. L’autre solution est d’opter pour des boutons poussoir, avec lesquels vous pouvez prévoir largement plus de trois points de commande.
Le bouton poussoir : passez au « multi va et vient »
Pour un circuit en va et vient, vous pourriez opter donc pour un interrupteur à poussoir, communément appelé bouton poussoir. Mais pourquoi ? Quelle est sa particularité ?
Le bouton poussoir revient à sa position initiale
C’est la principale caractéristique d’un bouton poussoir. Même s’il ressemble à première vue à un interrupteur classique, il fonctionne différemment. Quand vous l’actionnez, il déclenche la lumière avant de revenir automatiquement à la même position. Comment fait-il ? C’est très simple : un bouton poussoir est équipé d’un mécanisme de rappel, qui fonctionne avec un petit ressort. Sous l’impulsion du ressort, le bouton se remet systématiquement en place. Gros avantage pour un circuit en va et vient : le bouton poussoir étant actionné toujours dans le même sens, on ne se pose pas la question de savoir s’il est ouvert ou fermé…
Plus de 2 points de commande ? Installez des boutons poussoir
Si la taille d’une pièce nécessite plus de deux interrupteurs, le bouton poussoir se révèle beaucoup plus adapté. Il permet d’avoir un point de commande de l’éclairage à tous les paliers d’un escalier, ou dans un hall desservant plusieurs pièces, ou dans n’importe quelle grande pièce… Son installation n’est pas plus compliquée que celle d’un va et vient classique ; deux fils suffisent, l’un relié au neutre (L) et l’autre à l’éclairage.
Dans ce type de circuit qu’on peut qualifier de « multi va et vient », les boutons poussoir fonctionnent à l’aide d’un télérupteur. C’est lui qui fait ce petit « clic » caractéristique au niveau du tableau électrique, au moment où vous appuyez sur un bouton poussoir…
Boutons poussoir et télérupteur : comment ça fonctionne ?
Le télérupteur est une sorte d’interrupteur relié directement sur le tableau électrique. Il peut alimenter un circuit d’éclairage à partir de plusieurs points points de commande (à partir de trois). Le télérupteur peut être unipolaire, bipolaire ou tripolaire. C’est lui qui commande le réseau de boutons poussoir, quel que soit leur nombre. Dans le respect de la norme N FC 15-100, on se limite à 15 interrupteurs-poussoir s’ils sont équipés d’un voyant lumineux, et un peu plus s’ils n’ont pas de voyant.
Il existe plusieurs types de télérupteurs :
- Le télérupteur modulaire s’installe au tableau électrique et centralise les commandes des boutons poussoir, que ce soit pour allumer ou pour éteindre la lumière.
- Le télérupteur encastrable s’installe directement dans la boîte de dérivation. Si la pièce est éloignée du tableau électrique, c’est appréciable.
- Le télérupteur unipolaire ne concerne qu’un pôle ; il coupe la phase quand vous éteignez l’éclairage.
- Le télérupteur bipolaire coupe la phase et le neutre. Ce type de télérupteur est plus sûr pour les installations électriques, qu’il isole totalement. Recommandé par les professionnel.
- Le télérupteur avec minuterie est capable de vous faire économiser pas mal d’énergie. Grâce à lui, aucune lumière ne reste inutilement allumée, notamment dans les lieux de passage.
NB : Un télérupteur génère toujours des économies d’énergie, puisqu’il permet d’adapter au mieux le système d’éclairage aux besoins d’un logement.
Plusieurs modèles de boutons poussoir, selon les besoins
- Le bouton poussoir simple est le plus classique.
- Le bouton poussoir double vous permet de commander deux éclairages différents à partir du même interrupteur.
- Le bouton poussoir lumineux dispose d’un petit voyant qui permet de le repérer dans l’obscurité.
- Le top de la modernité : le bouton poussoir sans fil, alimenté par une pile. Il peut vous épargner quelques centaines de mètres de fils électriques…
- L’interrupteur temporisé, en minuterie.
Quelques avantages du bouton poussoir…
- Le bouton poussoir en va et vient est souvent privilégié dans les entrées avec détecteur de mouvement.
- Ce type d’interrupteur convient parfaitement à l’installation d’une minuterie électrique.
- Le bouton poussoir est compatible avec un système domotique. Un seul boitier pour piloter tout l’éclairage de la maison, et à distance en plus… C’est pas beau le progrès ?
… et ses inconvénients :
- Pour qu’il s’enclenche, il faut parfois maintenir une certaine pression sur un bouton poussoir. Les modèles classiques n’obéissent pas toujours au doigt et à l’œil !
- Une source d’agacement fréquente : sous l’impulsion du ressort, le bouton poussoir génère souvent un petit rebond en trop. Ce problème peut se régler en utilisant des boutons poussoir à verrouillage, qui s’arrêtent à la position prévue.
Si l’interrupteur à bascule a encore de beaux jours devant lui, la progression du bouton poussoir est remarquable. Il semble séduire de plus en plus de foyers ce qui est d’autant plus compréhensible qu’il n’est pas cher à l’achat.